Protection de l’enfance, témoignage de Lyes Louffok #175

La protection de l'enfance en France est un domaine aussi vital que complexe et encore trop à l’image de notre société. Lyes Louffok, ancien enfant placé, ancien membre du Conseil national de la protection de l’enfance, est devenu militant des droits de l'enfant. Dans cet épisode du podcast, il apporte une perspective unique et éclairée sur l’aide sociale à l’enfance. Sa voix, pleine de sens et empreinte de vécu, dévoile les nuances et les défis du système de placement des enfants en France. Entre les idées reçues et la réalité, le parcours de ces enfants, souvent marqué par la violence, l'abandon et des transitions difficiles, révèle les failles profondes et les besoins urgents de réforme

Protection de l’enfance : zoom sur le système de placement des enfants en France

Placer pour protéger les enfants en danger : des chiffres alarmants

Contrairement à une idée répandue, le placement des enfants est une décision prise par la justice et pas par l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE). C'est le juge des enfants qui est chargé de cette responsabilité. Ce magistrat intervient lorsque la situation d'un enfant dans son milieu familial est jugée dangereuse ou inadaptée. Il s'agit d'une décision lourde de conséquences, prise après une évaluation minutieuse et dans le but de protéger l'enfant.

Les raisons menant au placement d'un enfant sont multiples et souvent graves. Lyes souligne que les violences envers les enfants restent une réalité alarmante dans notre société. Les dernières statistiques révèlent que :

  • environ 200 enfants se rendent chaque jour dans un commissariat ou une gendarmerie pour des faits de maltraitance ;

  • 1 enfant est victime de viol ou de tentative de viol toutes les heures en France ;

  • 1 enfant décède sous les coups de ses parents tous les 5 jours.

Ces chiffres tragiques représentent la majorité des cas de placement d'enfants à l'ASE.

Protection de l'enfance : témoignage enfant placé

Le placement des enfants abandonnés ou privés de parents biologiques

L’abandon est une autre cause de placement. Là encore, les données sont alarmantes. En effet, le nombre d’enfants dits pupilles de l'État est en augmentation. Il s’agit de mineurs privés de leurs parents biologiques et dont l'État assure l’exercice de l’autorité parentale et assume la responsabilité juridique. Cette situation souligne la diversité des problématiques auxquelles les enfants placés peuvent faire face.

Les statistiques actuelles sur les enfants placés en France montrent l'ampleur du défi. Il y a actuellement (épisode de 2023) 370 000 mesures de protection de l'enfance, avec 220 000 enfants accueillis en foyer ou en famille d'accueil. Les autres enfants bénéficient d'une mesure de protection, mais restent à domicile, souvent accompagnés d'une mesure d'accompagnement éducatif en milieu ouvert.

Généralement, le choix du maintien à domicile est décidé lorsqu’on a estimé que les parents avaient des compétences et des capacités parentales qui leur permettaient, s’ils étaient suffisamment étayés et accompagnés, de continuer leur mission parentale auprès de leurs enfants.

Ces chiffres sont en hausse constante. En 2024, les estimations tablent sur 400 000 mesures de protection. La situation, énorme pour un pays comme la France, témoigne de la nécessité d'une action soutenue et de réformes adaptées dans le secteur de la protection de l'enfance.

Quand la protection de l’enfance faillit : les réalités choquantes des enfants placés

La pandémie de Covid-19 a visiblement aggravé la situation. Depuis le confinement de 2020, le nombre de bébés placés, tout comme le nombre de mesures de protection, ont connu une augmentation très importante. Pour Lyes, la Covid a fragilisé énormément de familles. Mais d’un autre côté, il souligne que ce fut aussi un moment de grande sensibilisation de l’opinion publique sur les violences faites aux enfants. Lyes sent que depuis , le seuil d’intolérance des Françaises et Français à l’égard des violences faites aux enfants a augmenté.

Types de violences subies relevées chez les enfants relevant de la protection de l’enfance

Les enfants placés sous la protection de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) sont majoritairement victimes de violences variées et graves. Voici les trois types principaux de violences, qui sont interdites par la loi :

  • les violences physiques : certains enfants sont victimes de sévices corporels, parfois au point de risquer leur vie ;

  • les violences sexuelles, dont les répercussions sont profondes et durables, affectant la santé mentale, émotionnelle et physique des enfants concernés.

  • les violences psychologiques, souvent invisibles, qui vont de la négligence affective à la manipulation et l'exploitation émotionnelle.

Rappelons, ces violences éducatives ordinaires (VEO) sont interdites par une loi de 2019.

Impact du Covid-19 sur la protection de l’enfance

La crise sanitaire de 2020 a donc eu pour conséquences, un accroissement des placements. Pour Lyes Louffok, plusieurs facteurs sont à l’origine de cette augmentation :

  • La fragilisation des familles : le confinement et l’isolement social auquel il a conduit a aggravé les situations de vulnérabilité. Cela a conduit à des cas de négligence ou de maltraitance dans certaines familles. Les enfants se sont retrouvés isolés, coincés, dans des environnements familiaux dangereux. Leur accès aux réseaux de soutien habituels (écoles, services sociaux, etc.) ont été longuement réduit.

  • La précarité économique : c’est malheureux à dire et à imaginer, mais la crise sanitaire a également augmenté la pauvreté, particulièrement dans les familles monoparentales. Certaines familles ne parviennent plus à nourrir leurs enfants, à répondre à leurs besoins fondamentaux. Aujourd’hui, l’aide sociale à l’enfance intervient de plus en plus dans ce type de famille.

  • La sensibilisation et une réactivité accrues : si les placements se sont accrus depuis 2020, c’est aussi parce que la pandémie fut l’occasion d’une grande sensibilisation du public aux violences faites aux enfants. Cette prise de conscience a conduit à un meilleur repérage et signalement des cas de maltraitance. Auparavant, une partie de la société aurait pu pointer du doigt les personnes appelant le 119 pour les qualifier de délateurs. Maintenant, les gens hésitent beaucoup moins à alerter, à parler aux professeurs de leurs inquiétudes pour des camarades de leurs enfants par exemple.

L'expérience personnelle de Lyes Louffok, enfant placé

Si Lyes Louffok s’est emparé de la cause des droits des enfants, c’est parce que lui-même a eu un parcours révélateur des réalités vécues par les enfants placés en France. Il a d’ailleurs témoigné dans son livre Dans l’enfer des foyers.

Placement dès la naissance

Lyes Louffok a été placé par l'Aide sociale à l'enfance dès sa naissance, principalement en raison de la maladie mentale de sa mère biologique. Dès le début, son destin fut façonné par des circonstances indépendantes de sa volonté. Sa mère, en raison de sa pathologie, était jugée incapable de s'occuper de lui et de répondre à ses besoins fondamentaux. Cela a conduit à une décision rapide et irrévocable du juge des enfants : son placement immédiat dans le système de l'ASE.

De familles d'accueil en foyer

La trajectoire de vie de Lyes au sein du système a été marquée par une série de placements en familles d'accueil et en foyer. Chaque étape de son parcours a souligné les incohérences et les failles du système.

  • Premières années en famille d'accueil : Après plusieurs mois en pouponnière, Lyes a passé les premières années de sa vie dans une famille d'accueil. Il a connu beaucoup d'amour et de soin, ce qui, il le reconnaît, lui permettra, plus tard, de ne pas sombrer. Cependant, les règles strictes de l'ASE, qui privilégiaient le lien biologique plutôt que le lien affectif, l’ont empêché de déménager dans le sud de la France avec cette famille aimante, malgré leur demande.

  • Placement dans une deuxième famille d'accueil : ce deuxième placement de Lyes fut tragiquement différent. Il a été sujet à la maltraitance, à la négligence et à la violence, révélant les lacunes du système de suivi et de protection des enfants placés. Déscolarisé, il n’aura aucun suivi pendant 2 ans, le suivi des dossiers de son éducatrice alors en congé longue maladie ayant failli.

  • D’une troisième famille d’accueil à la vie en foyer : Lyes arrive dans de mauvaises circonstances dans cette troisième famille d’accueil à qui on vient de retirer une enfant placée avec qui le lien devenait trop fort et créait un conflit de loyauté avec les parents biologiques. La famille n’avait pas vraiment fait le deuil de ce départ et n’était pas formé à l’accueil d’un enfant de 6 ans, traumatisé par ce qu’il venait de vivre. Lyes a commencé à fuguer à 8 ans car la famille était devenue maltraitante, ne sachant comment s’y prendre avec lui. Il a donc été placé en foyer à l’âge de 10 ans. Cette expérience a été marquée par de nouvelles formes de violence, notamment entre les enfants et parfois même de la part des éducateurs, privant Lyes du peu d’innocence qui pouvait lui rester. La dynamique complexe et parfois hostile du foyer a ajouté une couche supplémentaire de défis à son parcours déjà difficile. Pour se sauver, il a sorti « les crocs » à son tour, se qualifiant lui-même de «  bête sauvage ».

Du foyer de rupture en famille d’accueil

Dans ce foyer, Lyes a éprouvé une cassure qu’il n’a jamais pu réparer. Et en même temps, il admet que c’est peut-être ce qui l’a sauvé, car il a développé une profonde colère qui fut un moteur très fort pour s’en sortir. À force de fugues, ils usent ses éducateurs qui obtiennent son placement en foyer de rupture, chez un agriculteur, pas du tout formé à l’accueil de ce profil d’adolescent. Ce dispositif n’a pas sa place dans un système de protection de l’enfance et Lyes se bat pour sa suppression. Suite à une très violente altercation avec cet homme, Lyes se retrouve pour quelques jours en foyer départemental.

Les foyers départementaux sont gérés directement par des fonctionnaires, contrairement à tous les autres établissements en protection de l’enfance, gérés par des associations. Ces foyers départementaux sont des sortes d’usines, qui accueillent 100 à 150 enfants, de tout âge, avec divers profils, diverses souffrances vécues. Et ce sont des lieux extrêmement carencés en professionnel. C’est très bruyant. Normalement, ce sont des foyers de passage.

C’est ainsi que Lyes se retrouve quelques jours plus tard dans une famille d’accueil dans les Yvelines en attendant son départ pour un foyer dans le sud de la France (alors que 12 ans plus tôt, on ne lui avait pas permis de suivre sa première famille d’accueil dans le sud…). Mais la chance sonnait enfin à sa porte, car cette famille lui a offert l’écoute dont il avait tellement besoin. Pour la première fois, un adulte prenait le temps de parler avec lui et lui a dit une phrase qui l’a marqué : « Lyes, tu sais, moi, j'ai accompagné énormément d'enfants de la DASS et de l’ASE chez moi, mais il y en a beaucoup qui sont passés par là, t'es pas tout seul. »

Et Lyes d’expliquer dans l’épisode : « en fait, de savoir qu'on n'est pas un cas isolé, de savoir que les violences que l'on a subies, on n'est pas seul à les avoir subies, égoïstement finalement, ça a quelque chose d'assez rassurant et de réconfortant. Et c'est à ce moment-là que j'ai pris conscience que les enfants placés dans la société étaient considérés comme des moins que rien, des sous-enfants, alors que les enfants sont déjà peu considérés, et que nos vies valaient moins que celles des autres. »

Cette famille a empêché qu’il reparte en foyer 2 semaines après et l’a gardé jusqu’à sa majorité.

Les défis systémiques de la protection de l'enfance

La protection de l'enfance en France, comme l'illustre l'histoire de Lyes Louffok et de nombreux autres enfants placés, se heurte à des défis structurels et systémiques considérables. Ces problématiques soulèvent des questions critiques sur l'efficacité et l'humanité du système actuel.

Manque de places en foyers et familles d'Accueil

L'un des problèmes les plus pressants est le manque chronique de places en foyers et en familles d'accueil. Cette pénurie a des répercussions directes et profondes sur la vie des enfants placés :

  • Retards et inadéquations dans le placement : faute de places disponibles, de nombreux enfants se retrouvent dans des situations prolongées d'attente, dans leur famille maltraitante, ou sont placés dans des structures inadaptées à leurs besoins spécifiques (hôtel ou camping, sans encadrement adapté…).

  • Instabilité et transitions fréquentes : le manque de stabilité, dû à des changements fréquents de lieux de placement, affecte le développement émotionnel et social des enfants et peut aggraver les traumatismes existants.

  • Conséquences sur la santé mentale : l'instabilité et l'inadéquation des placements peuvent entraîner des problèmes de santé mentale à long terme pour les enfants, y compris l'anxiété, la dépression et les troubles de l'attachement.

Le rôle de l'État et les failles juridiques en matière de protection de l’enfance

Le système de protection de l'enfance est largement encadré par des dispositions juridiques et des politiques publiques. Cependant, plusieurs failles et lacunes sont évidentes :

  • Application incohérente des lois : les lois et réglementations ne sont pas toujours appliquées de manière uniforme à travers le pays, ce qui entraîne des inégalités dans la qualité de la protection et du soutien offerts aux enfants.

  • Manque de ressources et de soutien : le financement insuffisant et le manque de ressources allouées au système de protection de l'enfance limitent la capacité des travailleurs sociaux à fournir un soutien adéquat et personnalisé.

  • Absence de suivi et d'évaluation efficaces : les mécanismes de suivi et d'évaluation des placements d'enfants sont souvent insuffisants, ce qui peut conduire à des situations de négligence ou de maltraitance non détectées.

  • Besoin d'amélioration des formations et de reconnaissance des travailleurs sociaux : les professionnels de la protection de l'enfance, notamment les familles d'accueil, ont besoin de formations plus approfondies pour faire face aux défis complexes posés par les enfants ayant vécu des traumatismes. Par ailleurs, il y a pénurie de travailleurs sociaux. En 2023, les diplômes de travail social ne sont toujours pas obligatoires pour exercer en protection de l’enfance. N’importe qui aujourd’hui peut être embauché. Alors, certes, on peut se dire que c’est positif pour faire face au manque de personnel, mais d’un autre côté, comment attirer quand on ne considère pas ces personnes comme ayant un rôle suffisamment important au point de rendre obligatoires leurs diplômes.

Militant pour les droits de l’enfant, Lyes reste quand même pessimiste face à la situation de la protection de l’enfance. En 10 ans, les repérages ont augmenté de 20%. Les solutions sont connues, mais pas mises en œuvre. « Plus on perd de temps, plus on sacrifie des enfants et des générations. Parce que le temps des enfants n'est pas le temps des adultes. Et ça, malheureusement, nos responsables politiques ont du mal à l'entendre, à l'appréhender, et donc à agir en conséquence derrière. »

Les enjeux de l'adoption et du post-placement

La trajectoire des enfants placés en France ne s'arrête pas à leur sortie du système de protection de l'enfance. Les enjeux de l'adoption et de la transition vers la vie adulte révèlent des aspects critiques et souvent négligés de leur parcours.

Difficultés d'Adoption

Le processus d'adoption en France est confronté à plusieurs difficultés majeures :

  • Prédominance des liens biologiques : conformément aux observations de Lyes Louffok, le système privilégie souvent les liens biologiques sur les liens affectifs, rendant l'adoption difficile, même dans des situations où elle serait bénéfique pour l'enfant.

  • Complexité du processus : le processus d'adoption est long et complexe, ce qui peut décourager de nombreuses familles potentielles et laisser des enfants dans l'attente d'un foyer stable.

  • Manque d'enfants adoptables : de fait, le nombre d’enfants adoptables en France est relativement faible. Parce que, par exemple, les parents, même maltraitants ou sous tutelle comme la mère biologique de Lyes, conservent l’autorité parentale. Cela limite les possibilités d'adoption pour les familles désireuses d'accueillir un enfant. Lorsque l’autorité parentale est retirée, l’enfant peut être adopté dans le cadre d’une adoption simple. Mais fréquemment, les enfants restent placés pendant 18 ans, bloqués par cette autorité parentale persistante, pour espérer une adoption simple par une famille d’accueil par exemple.

Pour Lyes, l’adoption simple est l’un des plus beaux dispositifs de protection de l’enfance. Elle n’efface pas les liens de filiation, mais les droits parentaux sont conférés à la personne adoptante. L’adoption plénière efface les liens biologiques préexistants et les remplace par la filiation établie par l’adoption.

💡 Écoutez Geneviève Miral sur le sujet de la parentalité adoptive.

Transition vers la vie adulte pour les enfants placés

Dans son témoignage, Lyes soulève le problème de la transition entre la vie sous protection à l'indépendance. D’autant que le jeune se retrouve souvent à la rue dès ses 18 ans. Pourtant, la loi oblige les départements à maintenir la protection de tous les enfants placés jusqu’à leurs 21 ans. Mais elle est régulièrement non appliquée par les départements.

Par ailleurs, ces jeunes adultes manquent de préparation et de soutien. Ils ne reçoivent pas l'accompagnement nécessaire pour se préparer à la vie indépendante, y compris en matière de formation, d'éducation et de compétences de vie quotidienne.

Statistiques et réalités des jeunes adultes anciennement placés

Lyes explique qu’en France, on ne pense pas la protection, la mesure de protection sur le long terme. « On la pense forcément à court terme parce qu'on fantasme bien souvent le fait que les parents seraient capables un jour de récupérer leurs enfants, sauf que dans bon nombre de situations, ce n'est pas le cas ».

Les placements sont provisoires, ils ne doivent pas excéder 2 ans normalement. Même si on peut espérer que cela change, on fait comprendre aux familles qu’il ne faut pas qu’elles s’attachent. Quand on connaît l’importance du lien d’attachement pour l’enfant dans sa construction psychique, on comprend mieux les statistiques effrayantes concernant le devenir des enfants placés :

Ces enfants sont malheureusement surreprésentés :

  • dans la rue (sans domicile fixe) : en France actuellement, 40% des jeunes sans domicile fixe nés en France, âgés de moins de 25 ans, sont d'anciens enfants placés à l'aide sociale à l'enfance ;

  • en prison, dans la prostitution, parmi les consommateurs de drogue… ;

  • en psychiatrie : le nombre de suicides est important chez les enfants placés et souvent après leurs 18 ans.

Les propositions de Lyes Louffok pour améliorer le système

Dans son livre Si les enfants votaient : plaidoyer pour une politique de l’enfance, Lyes Louffok, fort de son expérience personnelle et de son engagement en faveur des droits de l'enfant, propose des axes précis d’action pour améliorer le système de protection de l'enfance en France.

Parmi ces axes, notons :

  • L’application effective des lois. Lyes fait partie d'une génération qui a œuvré pour l'adoption de législations clés, notamment une loi votée en 2016 sous l'égide de Laurence Rossignol, alors ministre de l'Enfance, et une autre en 2022 avec Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé de l'Enfance. Ces lois visent à garantir la protection continue des enfants placés jusqu'à 21 ans, étendant ainsi le soutien au-delà de la majorité. Cependant, Lyes déplore le refus de certains départements d'appliquer ces lois, créant ainsi une crise à la fois démocratique et politique.

  • L'arrêt des placements d’enfants dans des environnements non adaptés, tels que des hôtels ou des campings.

  • La revalorisation des métiers du travail social et la reconnaissance de ces travailleurs. Lyes pointe du doigt la stagnation des salaires des éducateurs depuis les années 80, soulignant que cela nuit au recrutement et à la qualité de la protection de l'enfance.

  • L’utilisation plus fréquente de l’adoption simple.

  • L’adaptation des critères pour être famille d’accueil à la société d’aujourd’hui, en permettant des placements d’enfants scolarisés, même si les deux parents travaillent.

Cet épisode vous montrera un beau témoignage de résilience, ainsi que l’ampleur du chemin à parcourir pour parler réellement de protection de l’enfance.

Références : 

Dans l’enfer des foyers : Moi, Lyes, enfant de personne, Lyes Louffok et Sophie Blandinières, Flammarion, 2014

Si les enfants votaient : plaidoyer pour une politique de l’enfance, Lyes Louffok et Sophie Blandinières, Harper Colins, 2022


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