La surexposition aux écrans avec Anne-Lise Ducanda #191

La surexposition aux écrans est devenue un enjeu majeur de santé publique, particulièrement préoccupant pour nos enfants. Le 30 avril 2024, une commission d’experts a d’ailleurs remis son rapport au gouvernement sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans. De plus en plus de recherches mettent en lumière les effets délétères de l'exposition excessive à ces écrans dès le plus jeune âge. Parmi les voix les plus éloquentes sur ce sujet, celle d'Anne-Lise Ducanda se distingue. Médecin de PMI (Protection Maternelle et Infantile), elle alerte depuis des années sur les dangers de la surexposition aux écrans chez les tout-petits, s'efforçant de sensibiliser parents et professionnels à travers ses travaux et interventions publiques.

Elle est l’autrice du livre Les tout-petits face aux écrans et fondatrice de CoSE, le Collectif Surexposition aux Écrans. Sans diaboliser les écrans, essayons de comprendre ce qui est en jeu lorsque l’enfant y est surexposé et comment l’en préserver tout en composant au quotidien avec ces outils numériques.

Surexposition aux écrans : l'ampleur du problème

Le rapport de la commission d’experts sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans le constate :
« les enfants, à l’image de leurs parents, évoluent dans un univers dans lequel les écrans et le numérique occupent une place prépondérante ». Le docteur Ducanda le confirme : aujourd’hui, l’enfant vit dans des foyers qui comptent en moyenne 10 écrans (téléviseurs, tablettes, smartphones, ordinateurs…).

Temps passé sur les écrans

La surexposition aux écrans chez les enfants est donc une réalité grandissante qui ne peut être niée. Selon la dernière étude Ipsos 2022, les chiffres, qui reflètent les temps d’écran déclarés par les parents, témoignent de cette tendance, par ailleurs inquiétante : 

  • De 0 à 2 ans, les petits passent 3 h 11 par jour sur l'écran.

  • Les enfants âgés de 3 à 6 ans passent 3 h 40 par jour sur l'écran.

  • De 7 à 10 ans, ils y consacrent 4 h 40.

  • Les adolescents s’exposent 8 h 30 aux écrans sur la période du collège et 10h quand ils sont en âge d’aller au lycée. 

Ces statistiques ne tiennent pas compte de la présence constante d'écrans allumés en arrière-plan, ce qui pourrait potentiellement aggraver encore le tableau. En remontant le temps, une comparaison de l'évolution montre que ce problème s'est accru significativement. 

Médecin de PMI depuis 22 ans, Anne-Lise Ducanda a constaté entre 2002 et 2017 que les crèches, les haltes garderies, les écoles maternelles ont fini par lui adresser 7 fois plus d’enfants en 15 ans. En reprenant ses dossiers, elle se rend compte qu’à partir de 2012, les parents commencent à mentionner l’usage du smartphone pour les jeunes enfants comme occupation. L’usage même des écrans devient problématique.

Quand elle lance l’alerte en 2017, après avoir fait un état des lieux des enfants qu’elle a suivis, elle constate que 90% des enfants en difficulté, qu’elle a reçus dans son cabinet étaient surexposés aux écrans : ils passaient plusieurs heures par jour devant et/ou avaient une télévision allumée en permanence en arrière-plan. 

Danger de la surexposition aux écrans pour le jeune enfant

Le danger des écrans pour le développement de l'enfant provient de l'usage problématique de ces derniers et notamment du temps passé devant.

Qualité du contenu proposé à travers les écrans

Le Dr Ducanda évoque les arguments de parents qui expliquent avoir, eux aussi, vécu avec la télévision allumée quand ils étaient petits. Eux aussi regardaient beaucoup la télévision. Elle rappelle que l’environnement de l’enfant aujourd’hui n’est plus du tout le même qu’il y a 20 ans. Ne serait-ce que par le nombre d’écrans. 

Et surtout, parce que ce ne sont pas du tout les mêmes contenus. Aujourd’hui, les programmes pour enfants sont disponibles 24h/24 alors qu’avant, on trouvait le Club Dorothée de 5h à 7h, voire Casimir de 7h à 8h et puis éventuellement Zorro pendant une demi-heure sur la 3 en début de soirée. 

L’offre de contenus est aujourd’hui telle que les enfants sont davantage surexposés

Par ailleurs, beaucoup de dessins animés sont plus rapides qu’avant dans leur traitement visuel, avec des flashs stroboscopiques, des lumières et couleurs vives. Ils captent l’attention, tel un réflexe. « Dans notre environnement, s'il y a un bruit, un mouvement, une image, une couleur vive, de tourner la tête, c'est ce qui nous permet d'échapper au danger. C'est exactement cette attention qui nous laisse capter par l'écran. »

Aux programmes diffusés à la télévision, se sont rajoutés les consoles de jeu, les tablettes, les ordinateurs, les smartphones. Les écrans mobiles font que l'enfant est exposé, pas seulement à la maison, mais partout, dans le bus, dans le train, dans les salles d'attente.

Et c’est sans compter les écrans des parents. « On est, et je suis la première, complètement captée, droguée par nos écrans, que ce soit pour le travail ou pour la distraction, les réseaux sociaux, les vidéos, les mails, les fils d'actualité, les reportages, les podcasts », reconnaît Anne-Lise Ducanda. L'enfant vit dans un entourage moins disponible pour lui, pour parler, pour interagir, pour jouer avec lui, pour sortir dehors.

Le danger des écrans pour le développement de l’enfant est donc direct et indirect. Il est donc d’autant plus impacté, et ce, de manière beaucoup plus importante que ne l’étaient son papa et sa maman il y a 20 ans.

Quelles sont les conséquences de la surexposition aux écrans ?

Des besoins essentiels pour se développer, non remplis

Toutes les études de neurosciences le montrent : pour se développer, l’enfant a besoin de deux choses essentielles. Il doit pouvoir :

  • avoir des interactions fréquentes et de qualité avec ses parents notamment et son entourage ;

  • explorer le monde réel en trois dimensions avec tout son corps et tous ses sens.

Chez le jeune enfant, la surexposition aux écrans, que ce soit la sienne et/ou celle de ses parents, aura forcément un impact sur ces deux besoins qui risquent de ne pas être correctement nourris.

Plus précisément, la plupart des milliers d’études qui existent au sujet du temps passé sur les écrans et de l’impact sur le développement de l’enfant, aboutissent au même lien entre cette surexposition et son effet néfaste sur le développement physique, psychique et socio-émotionnel de l’enfant. 

Des impacts physique, psychique et socio-émotionnel

Dans son étude, accessible dans le livre, Génération Internet - Comment les écrans rendent nos enfants immatures et déprimés, la psychologue américaine Jean Marie Twenge, explique, que, dès une heure d’écran par jour, le très jeune enfant peut développer :

  • des troubles de la concentration ;

  • de l'anxiété ;

  • un mal-être psychologique ;

  • des difficultés à l'effort ;

  • des difficultés à se faire des amis réels et s’isoler.

Et à partir de cinq heures d'écran par jour, les plus grands peuvent également développer : 

  • des dépressions ;

  • une anxiété massive ;

  • de l'échec scolaire ;

  • des tentatives de suicide ;

  • des suicides.

Les études soulignent plusieurs troubles spécifiques qui concernent :

  • Le sommeil : l'enfant ne sera pas seulement fatigué physiquement. Toutes ses capacités cognitives et émotionnelles seront impactées.

  • L'attention et la concentration : l’attention est le premier trouble aujourd'hui chez les enfants de 2 ans à 25 ans. Il convient bien sûr d’éliminer toute pathologie telle qu’un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).

  • Les risques d’obésité, de maladie cardiovasculaire, de diabète en raison de la sédentarité inhérente à l’usage des écrans.

  • L'addiction, même si cela reste controversé. A ce sujet, n’hésitez pas à écouter l’épisode avec Yves-Alexandre Thalmann ou à lire l’article sur comment lutter contre l’addiction aux écrans.

Et chez les tout-petits, sont particulièrement concernés :

  • le développement cognitif qui ne peut pas se faire parce que l'enfant est privé d’une partie des relations essentielles ;

  • le développement moteur global du corps (courir, marché, sauté) et la motricité fine réalisée avec les mains ;

  • la relation à l'autre ;

  • la gestion des émotions et notamment de la frustration, puisque l’écran donne des satisfactions immédiates.

Les conséquences d’une surexposition aux écrans sont-elles réversibles ?

Même si le Dr Ducanda distingue l’avant et l’après Covid, son message est porteur d’espoir : il n’est finalement jamais trop tard pour stopper / limiter les écrans. Selon le degré de surexposition, notamment celle qui a eu lieu pendant le Covid avec des parents qui devaient télétravailler en journée tout en s’occupant de leurs enfants, la réversibilité des effets négatifs des écrans sur le développement de l’enfant, peut prendre plus ou moins de temps.

Si on arrête tous les écrans et jouets lumineux et sonores, qu’on regarde un enfant, qu’on lui parle, qu’on interagit et joue avec lui, qu’on sort se promener, alors les troubles du jeune enfant qui a été surexposé aux écrans vont s’atténuer. Son développement cérébral, psychoaffectif va reprendre son cours. « Il faut réparer le cerveau qui a été abîmé. Avant le confinement dû au Covid, j'avais régulièrement des réversibilités totales et rapides, en quelques mois », confirme Anne-Lise Ducanda.

Mais elle rappelle que de nombreux facteurs entrent en jeu comme :

  • l’âge auquel la surexposition a commencé ;

  • la susceptibilité de chacun ;

  • le contexte familial.

L’impact ne sera pas aussi conséquent si à côté d’une surexposition aux écrans, il y a quand même :

  • des sorties ;

  • des câlins ;

  • des jeux ;

  • des interactions familiales.

Une étude parue en septembre 2023 sur les liens entre l’utilisation des écrans et le développement cognitif de la petite enfance montre qu’effectivement, si le contexte familial est propice avec beaucoup de jeux, de sorties, si l’écran est partagé, alors l’impact est moindre. Mais les conséquences négatives cognitives et langagières, d’une surexposition ne sont pour autant pas absentes, comme le mentionne l’étude : 

« Notre étude montre des associations négatives entre l'utilisation de l'écran et les capacités linguistiques et le développement cognitif général dans la petite enfance, même après avoir contrôlé les principaux facteurs de confusion et les facteurs liés au mode de vie des enfants susceptibles d'entrer en concurrence avec l'utilisation de l'écran. »

Qu’est-ce que le syndrome EPEE lié à la surexposition aux écrans de l’enfant ?

Parmi les effets négatifs d’une surexposition aux écrans se trouve le syndrome EPEE, pour Exposition Précoce et Excessive aux Écrans. 

Les symptômes peuvent être confondus avec le trouble du spectre autistique, explique le Dr Ducanda. Mais l’origine est totalement différente. 

Qui est concerné par le syndrome EPEE ? 

Anne-Lise Ducanda tient à bien le préciser une nouvelle fois, parce que ce syndrome EPEE arrive chez des enfants extrêmement surexposés, ceux qui présente un usage réellement problématique des écrans

  • L'enfant qui a une demi-heure, trois quarts d'heure d'écran par jour n ‘aura pas de syndrome EPPE.

  • Les dix études mondiales, qui ont découvert ces troubles, ont toutes conclu, que ce sont des enfants qui ont eu plus de quatre heures d'écran par jour entre zéro et trois ans, qui peuvent être concernés.
    Ces enfants qui passent une telle durée devant les écrans n’ont peut-être pas ces troubles-là, évidemment

Avant de confirmer un syndrome EPEE, Anne-Lise Ducanda demande des bilans ORL, ophtalmo et neuropédiatriques pour tous les enfants surexposés qu’elle reçoit dans ses consultations. L’objectif est de vérifier qu'il n'y a pas une maladie génétique, un trouble métabolique ou une malformation dans le cerveau avec une IRM cérébrale.

Le syndrome EPEE est-il réversible si l’on arrête les écrans ?

Le syndrome EPEE fait partie des conséquences les moins réversibles de la surexposition aux écrans. Quoique, dès que les écrans sont coupés, l’enfant se reconnecte au monde, à son environnement matériel et à son environnement humain. Il commence à regarder dans les yeux, à répondre à son prénom, à sourire à ses parents, à leur faire des câlins. Les troubles des interactions diminuent, mais ils persistent.

Les troubles les plus longs que peut constater Anne-Lise Ducanda, sont les troubles du langage, parce que l'enfant doit repasser par toutes les étapes de son développement :

  • il commence à faire A-E-A-E, puisque certains de ces enfants ont zéro langage.

  • Puis, Ba-Ba-Ba-Da-Da, comme un enfant de 9 mois.

  • Puis, quelques mots, comme un enfant de 12 mois.

  • Puis, l'association de mots à 2 ans, etc.

Le syndrome EPEE avec les troubles de la syntaxe et du langage en général met le plus de temps à être réversible. Et même si le langage est long à revenir chez l'enfant, Anne-Lise Ducanda et ses consœurs et confrères assistent vraiment à des redémarrages de développement admirables qui doivent encourager les parents. Il n'est jamais trop tard.

Quelles sont les recommandations pour un usage raisonné des écrans avec les enfants ?

La règle 3-6-9-12

  • Avant 3 ans, aucun écran n’est recommandé pour les tout-petits. À cet âge, l'interaction humaine et l'exploration physique du monde sont primordiales pour le développement neurologique.

  • De 3 à 6 ans, il est recommandé de ne pas dépasser 30 minutes à 1h de temps d’écran par jour, en fonction de l’âge. Idéalement, c'est un temps d’écran partagé avec un parent.

  • De 6 à 9 ans, le maximum conseillé est toujours d’une heure d’écran par jour, avec une supervision parentale pour s’assurer que le contenu est approprié et enrichissant. L’écran peut aussi s’inscrire dans des activités de création de photos et vidéos tout en expliquant le droit à l’intimité et à l’image.

  • De 9 à 12 ans et au-delà : il est recommandé de faire la part des choses entre le temps distractif sur écran et celui en lien avec les apprentissages. Idéalement, le premier ne devrait pas dépasser 2h à 2 h 30 par jour. L’autre point important est de maintenir un dialogue ouvert sur les activités en ligne.

Pour en savoir plus, consultez le site 3-6-9-12+, pour un développement numérique durable et solidaire.

La règle des 4 pas

L’autre recommandation sur les temps d’écran, applicable facilement par toute la famille, s’intitule la règle des 4 pas, de Sabine Duflo

  • Pas d'écran le matin pour permettre à l'enfant de développer sa concentration, qui est le contraire de l’attention-réflexe captée par les écrans.

  • Pas d'écran au repas, parce que c'est le moment d'échange privilégié de 0 à 18 ans.

  • Pas d'écran le soir avant de se coucher, parce qu'on sait que la lumière bleue des écrans inhibe la sécrétion de l'hormone du sommeil, la mélatonine. Et puis les contenus excitants, dangereux, empêchent un bon sommeil tellement important pour le développement physique et cérébrale de l’enfant.

  • Pas d'écran dans la chambre de l'enfant, parce que ça permet aux parents de vérifier les contenus et cela évite que l’enfant reste isolé devant son écran. On sait qu'un écran partagé est moins néfaste qu'un écran tout seul, même si cela restera toujours moins intéressant pour l’enfant que n’importe quelle activité sans écran, vécue dans le monde réel et partagée avec un adulte et/ou ses pairs.

Sabine Duflo est l’autrice de Il ne décroche pas des écrans : comment protéger nos enfants et nos adolescents.

Quelle attitude adopter face aux écrans, en tant que parents et professionnels ?

Comment gérer les écrans avec les enfants et lutter contre la surexposition aux écrans ?

  1. Établissez des règles claires : parvenir à mettre en application les recommandations 3-6-9-12 et les 4 pas est déjà un très bon début. 

  2. Sélectionnez les contenus afin qu’ils soient adaptés à l'âge de l’enfant et contribuent positivement à son développement. Évitez les programmes passifs, violents, trop rapides, etc.

  3. Soyez présent en participant activement aux activités numériques de vos enfants pour mieux comprendre et contrôler les impacts des contenus consommés.

  4. Favorisez des alternatives en encourageant les activités hors écran, telles que la lecture, le sport, les sorties, les jeux de société, etc.

  5. Restez un fin observateur pour distinguer les signes de ce qui pourrait signifier que le développement de votre enfant souffre d’une exposition non appropriée aux écrans

Quels signes peuvent alerter qu’un mauvais usage des écrans est en cours ?

Parmi les signes qui peuvent s’apparenter à une surexposition des écrans, voire à un mauvais usage, rappelons qu’on trouve :

  • à tout âge, des troubles du sommeil ;

  • à tous les âges, des troubles de l'attention ;

  • de l'agressivité, de la violence quel que soit l’âge ;

  • des troubles de l’interaction et de la communication

    • pour les petits, à partir de deux mois, ils regardent dans les yeux. Si ce n’est pas le cas, vous voici avec un signe d’alerte ;

    • à partir de neuf mois, tous les bébés répondent à leur prénom. Ils tournent la tête si vous l'appelez. Donc, si votre enfant a neuf mois ou plus et qu'il ne réagit pas à son prénom, voici un nouveau signe d’alerte ;

  • toutes les stéréotypies et gestes restreints

  • le flapping, qui est le fait de battre rapidement des mains ; 

  • le spinning, le fait de tourner comme une toupie ;

  • le fait de rester inerte devant une lumière, un mur, une fenêtre, un miroir ;

  • les retards de langage. Un enfant dit généralement ses premiers mots à 12 mois, ses premières petites phrases et associations de mots à deux ans.

Les problèmes peuvent provenir d’un contenu inadapté vu par l’enfant. Le Dr Ducanda explique que 10 à 15% des 3-4 ans sont sur Tik-Tok, 43% des 0-2 ans sont sur internet. Ils ne font pas de recherches sur Google, mais les télévisions sont par exemple connectées à YouTube et ils se retrouvent à voir des contenus qui ne leur sont pas destinés. Cela va des films d’horreur à l’actualité parfois regardée avec les parents, aux vidéos de déballage de cadeaux par un enfant. À noter qu’une simple sorcière vue en dessin animée par un enfant de 18 mois peut provoquer des troubles du sommeil. 

Pour les contenus diffusés sur les chaînes de télévision, l’ARCOM (l’ancien CSA), veille au grain et régule. Un enfant ne peut pas tomber sur un viol ou une décapitation à la télévision. Mais sur les réseaux, même si une régulation devrait être en place, c’est loin d’être le cas. Les enfants regardent ainsi des contenus :

  • morbides, violents, pornographiques ;

  • avec des influenceuses qui présentent des standards de beauté inatteignables,, toxiques, dangereux (dysmorphie) ;

  • avec des défis dangereux comme celui du foulard ou de la cicatrice ou encore de la virgule. 

Et c’est sans compter le cyberharcèlement, qui peut s’exercer en continu.

Quand ce que l’enfant voit est loin du regard de l’adulte, que le cadre soit familial, éducatif, il se retrouve seul, sans adulte, pour mettre des mots sur ce qu’il voit, ressent. Et l’adulte ne peut pas de son côté se rendre compte de ce que l’enfant regarde. 

Voici deux sites qui donneront des conseils pour sensibiliser les enfants à l’usage des écrans en fonction de leur âge :

Faut-il interdire les écrans ?

Il serait faux de croire que tous les parents connaissent la bonne conduite à adopter pour gérer de manière raisonnée les écrans avec leurs enfants

Aux acteurs du monde de la santé et de l’éducation de mener la prévention nécessaire pour éviter la surexposition aux écrans.

Mais parfois, il faut reconnaître que les discours sont quelque peu contradictoires

Certains professionnels estiment que les écrans étant présents dans la société, il faut composer avec.

En regardant dans le détail le discours de chacun, on se rend compte qu’ils sont finalement d’accord sur une chose :

pas d’écran avant 3-4 ans !

Pour le reste, les discours sont-ils si éloignés que ça l’un de l’autre ? Anne-Lise Ducanda recommande vivement aux parents de garder le contrôle sur les écrans. Elle explique également qu’il ne faut pas avoir peur d’interdire, parce qu’interdire, c’est protéger

Certains experts préconiseront de parler avec les enfants de leurs usages des écrans. L’un empêche-t-il l’autre ? À l’adolescence, pouvoir parler de l’usage des écrans, des contenus diffusés et vus avec ses enfants n’est-il par primordial pour éduquer et prévenir ?


Ce qui peut être piégeant, c’est finalement de croire que parce qu’on propose un usage éducatif des écrans aux enfants, on peut le faire sans contrôler le temps passé. Les contenus éducatifs ne justifient pas une surexposition aux écrans

Références : 

Les tout-petits face aux écrans : comment les protéger, Dr Anne-Lise Ducanda, Les Editions du Rocher, 2021


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